
Depuis que j'ai rejoint l'Atlantic Canada Climate Network, en tant que francophone du Québec, j'ai rapidement constaté un grand manque dans le mouvement environnemental des provinces atlantiques canadiennes, particulièrement en ce qui concerne le lien entre les communautés francophones et anglophones. Bien que ces deux communautés partagent un engagement commun envers la protection de l'environnement, il existe souvent une séparation linguistique qui empêche une collaboration fluide et efficace.
En 2022, j'ai eu l'opportunité de vivre un été sur la Péninsule Acadienne, au Nouveau-Brunswick. Cette expérience m'a permis de me plonger au cœur de la réalité des communautés francophones acadiennes et de mieux comprendre les défis uniques auxquels elles sont confrontées. J'ai pu voir de près la richesse culturelle et l'énergie vibrante de ces communautés, mais aussi la nécessité de renforcer les liens entre elles et les communautés anglophones voisines, surtout dans le contexte de l'urgence climatique.
En observant cela, j'ai réalisé que ce fossé linguistique représente une opportunité immense. Un pont entre ces deux groupes, construit sur la langue et l'inclusivité, pourrait véritablement renforcer notre capacité collective à faire face aux défis environnementaux. Je suis convaincu que ce lien, une fois solidement établi, pourrait mener à une collaboration plus riche, plus diverse et plus forte dans la lutte contre le changement climatique.
L'un des premiers signes de ce potentiel est le récent projet de traduction de notre site web et de notre plateforme de l'anglais vers le français. Cette initiative marque un tournant important dans l’accessibilité de nos ressources, non seulement pour les francophones, mais aussi pour les anglophones qui, ensemble, peuvent travailler de manière plus unifiée et interconnectée.
L'Atlantic Canada Climate Network a toujours eu à cœur de créer un impact positif dans la région, mais cette nouvelle étape permet de renforcer l'inclusivité et d'étendre notre portée. En tant que membre francophone de cette organisation, je suis particulièrement heureux de voir cette ouverture et cette attention portée aux besoins linguistiques des communautés de langue française, notamment celles du Nouveau-Brunswick et des régions acadiennes. Ces communautés ont un potentiel énorme à apporter au mouvement environnemental, mais elles ont souvent été mises de côté faute de ressources disponibles dans leur langue.
À travers cette transformation bilingue, l'Atlantic Canada Climate Network ne se contente pas que de rendre les informations accessibles, mais de démontrer aussi un réel engagement envers une vision d’unité entre nos communautés. Cela va bien au-delà de la simple traduction de mots : c’est un véritable geste symbolique qui ouvre la voie à une collaboration sans frontières linguistiques.
Mais ce n’est pas tout. Au-delà de la traduction, nous avons décidé de vous inviter à participer à une décision importante : choisir un nom français pour notre organisation. Ce geste n'est pas seulement une question de traduction littérale, mais une façon de nous assurer que notre identité bilingue soit pleinement reflétée dans tout ce que nous faisons. En tant que francophone, c'est un moment que je trouve particulièrement symbolique et excitant, car il souligne notre volonté de briser les barrières et de célébrer la diversité linguistique tout en poursuivant nos objectifs communs pour un avenir plus durable.
Alors, si vous êtes francophone, anglophone, ou tout simplement passionné par l’avenir de notre planète, je vous invite à prendre part à ce processus. Votre voix compte et ensemble, nous pouvons créer un mouvement environnemental plus inclusif, plus fort, et plus résilient.
En fin de compte, c’est en unissant nos forces, peu importe la langue que nous parlons, que nous pourrons réellement faire une différence pour notre climat.
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