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Réparer, régénérer, innover : et si on voyait l’économie circulaire de nos régions différemment ?

Source de l'image: Régie de récupération de l'Estrie. Site Web: https://www.recupestrie.com/economie-circulaire-solution-accessible-reduire-gaspillage/
Source de l'image: Régie de récupération de l'Estrie. Site Web: https://www.recupestrie.com/economie-circulaire-solution-accessible-reduire-gaspillage/


Alors que nos ressources deviennent de plus en plus limitées, l’économie circulaire s’impose comme une solution clé pour construire un avenir plus durable. Mais concrètement, qu’est-ce que ça veut dire pour nos régions rurales francophones du Canada atlantique — et pour l’Acadie de la Nouvelle-Écosse ? 


À l’occasion du Sommet canadien sur l’économie circulaire, tenu à Montréal les 15 et 16 avril derniers, des centaines d’acteurs économiques, environnementaux et communautaires se sont réunis autour d’un même constat : la circularité n’est plus une idée abstraite. Elle est présente déjà, souvent à travers des pratiques simples et bien ancrées dans nos communautés. 


Une économie à échelle humaine 


Dans cet épisode de la série Décod'Actu, Lumni explore le concept d'économie circulaire. À travers une animation dynamique, la vidéo présente les principes clés de ce modèle économique durable, visant à limiter la consommation de ressources et la production de déchets. Une ressource idéale pour comprendre les enjeux actuels de la transition écologique. Lien YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=rUU7nky2MRY


Loin d’être un simple mot à la mode, l’économie circulaire est une transformation en profondeur de notre rapport aux ressources. Elle repose sur trois piliers : réduire le gaspillage, prolonger la durée de vie des produits, et régénérer les systèmes naturels. Elle appelle à repenser nos façons de produire, consommer, réparer, valoriser, et surtout... collaborer. 


Or, ces principes ne sont pas nouveaux dans nos milieux. Pensons à la tradition du partage entre voisins, à la réutilisation d’objets, au bricolage ingénieux des communautés rurales, ou à la transmission de savoir-faire. Autant de gestes circulaires ancrés dans les pratiques locales depuis des générations. 


La vraie nouveauté, c’est le cadre stratégique que propose l’économie circulaire : une façon d’amplifier ces pratiques en les inscrivant dans une vision économique viable, alignée sur les défis climatiques, sociaux et territoriaux du 21e siècle. Il s’agit de trouver une façon claire, concise et structurée d’insérer les principes de l’économie circulaire dans nos entreprises, communautés et décisions. 


Le droit de réparer : vers une économie de proximité 


Un des thèmes forts abordés au sommet ? Le droit à la réparation. Au-delà des débats techniques sur la réparabilité des produits électroniques ou les normes industrielles, ce droit pose une question fondamentale : comment redonner de la valeur à ce que l’on possède déjà, localement ? 


Dans les régions où l’accès aux services spécialisés est limité, offrir des services de réparation — qu’il s’agisse d’électroménagers, d’appareils électroniques ou de vêtements — devient un levier puissant pour créer de l’emploi, tisser des liens sociaux et lutter contre l’obsolescence programmée. 


Pourquoi ne pas imaginer, chez nous, des ateliers mobiles communautaires, appuyer de nouvelles petites entreprises de réparations ou encore des coopératives de réparation soutenues par les municipalités ? Ce sont des pistes concrètes pour faire de l’économie circulaire un moteur de résilience régionale. 


Innover avec ce qu’on a déjà 


L’innovation circulaire n’est pas seulement présente dans les grandes villes ou des multinationales. De nombreuses initiatives en bioéconomie circulaire présentées au sommet en sont la preuve. Pensons à des entreprises comme Dispersa, qui transforme des résidus alimentaires en ingrédients biosourcés pour l’industrie des cosmétiques et des produits ménagers. 


Plus près de nous, des PME comme Freshr en Nouvelle-Écosse innovent avec des matériaux locaux pour produire des emballages compostables à base d’algues. D’autres, comme Aruna Revolution, fabriquent des produits d’hygiène féminine à partir de fibres naturelles, compostables et sans plastique, contribuant ainsi à réduire les déchets tout en répondant à un besoin essentiel avec sensibilité et innovation. Ces exemples nous rappellent que les ressources naturelles, les savoirs locaux et la créativité de nos communautés peuvent devenir les fondations d’une économie durable et compétitive. 


Une transition à notre image 


Oui, les défis sont bien réels : éloignement des marchés, infrastructures limitées, rareté de la main-d'œuvre. Mais nos territoires possèdent aussi des forces uniques : une forte culture de solidarité, une relation importante au territoire, et un désir croissant de préserver ce qui fait leur richesse. 


Ce que le sommet a mis en évidence, c’est que la transition circulaire ne pourra pas se faire sans valeurs. Ce ne sont pas les données, mais bien les récits, les émotions, et les aspirations qui mobilisent. Dans nos régions, cela peut se traduire par la valorisation des traditions locales, le bien-être intergénérationnel, ou encore la fierté d’agir pour la planète sans quitter sa communauté. 


Et maintenant? 


L’économie circulaire ne demande pas que l’on reparte à zéro. Elle invite plutôt à regarder autrement ce qui existe déjà, et à poser de nouvelles questions : 

  • Quelles matières ou produits circulent dans nos communautés, et comment les valoriser différemment? 

  • Quels savoir-faire dormants pourraient être remis au goût du jour? 

  • Quelles collaborations seraient possibles entre municipalités, entreprises, jeunes et aînés? 


Et si, finalement, l’économie circulaire nous permettait de faire ce que nos communautés ont toujours su faire de mieux : prendre soin des gens, du territoire et des objets qui nous entourent? 


L’Acadie de la Nouvelle-Écosse pourrait bien devenir un modèle de circularité ancrée dans la culture, la solidarité et l’innovation locale. Encore faut-il qu’on ose s’y engager, ensemble ! 

 

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Atlantic Canada Climate Network operates on the unceded territory of the Mi'kmaq, Wolastoqiyik, Passamaquoddy, Penobscot, and Abenaki nations, or, The Wabanaki Confederacy, as well as Innu, and Inuit Peoples.

 

This territory is covered by the “Treaties of Peace and Friendship”, which these nations first signed with the British Crown in 1726. The treaties did not deal with the surrender of lands and resources, but in fact, established the rules for what was to be an ongoing relationship between nations.

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